Greve contre la vie cher - février 2009 -
la Guadeloupe s'embrase


Policiers, gendarmes et pompiers sont encore intervenus dans la nuit de à Pointe-à-Pitre,
à Baie-Mahault, mais surtout au Gosier,
où les forces de l'ordre ont essuyé des tirs de fusil de chasse

Le "collectif contre l'exploitation" (LKP) a lancé le mouvement
il y a près d'un mois. Alors que les établissements scolaires restent fermés
et que les manifestants contraignent régulièrement les commerces à fermer,
les deux élus ont proposé l'octroi pendant quelques mois d'une "prime salariale"
de 100 euros mensuels aux salariés touchant moins de 1,4 fois le Smic.
Selon eux, une telle mesure pourrait permettre de relancer
les discussions entre grévistes et patronat.
Le leader du LKP Élie Domota a récusé cette proposition,
appelant l'État et le patronat à "tenir leurs engagements" en paraphant
l'accord signé la semaine dernière qui prévoit une augmentation de 200 euros
pour les bas salaires via des exonérations de charges.
"Le mouvement ne s'essouffle pas, il s'amplifie", a-t-il prévenu,
prenant pour preuve les milliers de Guadeloupéens qui ont défilé au
Moule samedi après-midi, une ville côtière où, il y a 57 ans,
des ouvriers furent tués par les forces de l'ordre
dans ce qui a été baptisé "le massacre de la Saint-Valentin".



les syndicats locaux sont également montrés du doigt.
Si Elie Domota, le leader du LKP, à l'origine de la grève générale,
a appelé au calme,
"ne mettez pas votre vie en danger, ne mettez pas la vie des autres en danger", il est aussi l'auteur de déclarations lourdes de sens,
comme ce mercredi encore dans Libération:
"Depuis quatre semaines, l'Etat fait venir des charters de gendarmes
pour casser du nègre."